Référence : Libération, 26 novembre 2012, p. 12-13, Véronique Soulé, « Des Assises pour regarder la réalité en fac »
Sujet : Rhétorique souléenne
Prenons le
paragraphe intitulé « Surmonter l’échec au cours des premières
années » (p. 13).
Que constatons-nous ? Que pour elle, il n’existe
pas « l'université », mais « la fac » (sans tenir compte
du jeu de mot du titre) ; pas de « classes préparatoires », mais des
« prépas » :
« Un
tiers seulement des étudiants inscrits en première année de fac arrivent
à décrocher leur licence au bout de trois ans »
« Des
bacheliers pros se retrouvent en fac de lettres, où ils n’ont
pratiquement aucune chance de réussir »« Des bacs S vont en Instituts universitaires de technologie (IUT) alors que des bacheliers technos se perdent à la fac. »
« pour beaucoup, cela passe par un meilleur encadrement des étudiants, comparable aux prépas »
J’exagère : elle emploie une fois le mot « université » : « l’université, qui ne sélectionne pas, est censée avoir un rôle d’ascenseur social » (bien, la métaphore, je ne l’avais encore jamais rencontrée !).
Notons
que, spécialiste de l’éducation à Libération, Véronique Soulé ne sait pas non plus ce qu'est un professeur ; pour elle, il n'existe que des « profs ».
Véronique
Soulé écrit comme on parle. Ça me saoule. Pas étonnant que si peu d’étudiants de
« fac » arrivent à « décrocher » leur licence.
P.S. Dans le
même paragraphe, elle nous dit que :
« les
Sections de techniciens supérieurs (STS) qui sont destinées [aux
bacheliers professionnels], accueillent des bacheliers généraux. »Osera-t-on lui signaler que les classes de Technicien Supérieur existaient bien avant, voire beaucoup plus longtemps, que le Baccalauréat professionnel (« Bac Pro ») et qu’elles n’ont pas été créées pour eux ?
Véronique Soulé, qui n’a probablement passé ni le baccalauréat professionnel, ni le baccalauréat technologique (« Bac Techno »), ne se pose pas de problème : comme Geneviève Fioraso l’envisage, il faut « remettre de l’ordre : les pros en STS, les technos en IUT, etc. ».
Mais
« cela nécessite des moyens. La ministre a parlé de fermer des masters
ayant peu d’étudiants pour dégager des postes pour la licence. Mais les
enseignants de ces masters protestent. ». Les tristes sires…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire